la zoop scribouille…

mes pages persos

Bonjour tout le monde !

        Ceci est mon blog de scribouillis littéraires et scribouillages visuels en tous genres (photos et dessins). Vous y trouverez donc (quand j’aurai du temps) mes brèves de New York/Los Angeles/San Francisco avec leurs photos, mais aussi des poèmes, si si, une zoopie, ça en écrit, des extraits de machins romanesques non publiés, beaucoup de vrac en somme.

février 24, 2008 Posted by | Non classé | 4 commentaires

Halloween, j’hallucine

Halloween, j’hallucine
Sent: Tuesday, November 04, 2003 12:38 AM
From: Isabel Auphan <zoopie@blueskystudios.com>

        Onctueux cauchemar des hypocondriaques,
        La nuitée d’Halloween est la fête des morts.
        Sorcières et affiliés, pour cette année encore,
        Célébrez le retour de l’étrange monsieur Jack.

        Formez les sarabandes, accueillez les patrouilles
        De squelettes grinçants et riantes citrouilles.
        Contemplez les vivants qui dans la mascarade,
        À leur peur de mourir jouent une sérénade.

        Si l’assemblée s’amuse, si tout se passe bien,
        Viendront caracoler parmi la farandole,
        Diablotins, diables au thym, et les diables hautains,

        Afin de rappeler aux mortelles mémoires
        Des fans du « trick or treat » et autres fariboles,
        Que lorsque la nuit vient, tous les matous sont noirs.

        Ah mais c’est vrai qu’ici c’est du sérieux Halloween. Vendredi soir, à Grand Central, le plus bancal des carnavals.
        Une midinette avec un chat en peluche twidy cousu à hauteur du col comme s’il la mordait, sur son chemisier en viscose pastel tout tâché d’encre rouge.
        Des gars très dignes dans leur costumes de tweed avec des oreilles de lapin roses sur leurs perruques afros.
        Le plus marrant, c’est le sérieux et le banal des conversations de ces gens dans leurs costumes : comme d’hab, comme si de rien n’était, les contrariétés du bureau qu’un gars en collants bleu roi avec un chapeau qui clignote sur la tête, raconte à un autre qui porte un tutu sur son jean.
        Des perruques et des paillettes, des chaussures à talonnettes, des ailes noires dans le dos, des antennes en serre-tête.
        Des sorcières, des jedis et des stormtroopers, des fées, des lutins, des Hulk, tout ce petit monde en tongues ou épaules nues (quand c’est que les épaules…) la veille du 1er novembre (bon d’accord il faisait super beau, mais connaissant les énergumènes, même sous la neige ils se seraient pas gênés), rah et moi trop fatiguée pour aller à la fête costumée où j’étais invitée, parce qu’on sortait d’une nouvelle semaine d’heures sup et que j’ai laissé ma perruque vert fluo en France.
        C’est vrai que de toutes façons j’ai du mal à me déguiser maintenant. Systématiquement, c’est le trou. Aucune idée. Blocage. Je sais très bien pourquoi. Mais je ne vous le dirai pas.

        Alors que fait-on un weekend d’halloween quand on rate la fête ? Hier je suis allée à Staten Island à la recherche d’un musée tibétain qu’était tout petit, et en me baladant dans les rues de Grand city, de nouveau j’hallucinais : tous ces jardins ouverts autour de leurs maisons en bois, emplis de citrouilles sculptées, de poupées de chiffon grandeur nature affublées des habits des aïeux et pendues par le coup aux porches rouges et roses, des fantômes aux branches des arbres, des araignées énormes avec des yeux rouges qui clignotent, des épouvantails partout, des sorcières aplaties contre les vitres des portes d’entrées, même un marmiton géant gonflable d’où sortaient trois spectres rigolards.
        Ah et puis on a eu Halloween au studio aussi, jeudi dernier, pour les enfants des employés. Tout le studio décoré pour l’occasion, tapissé de toiles d’araignées (habitées) dans lesquelles on s’emmêlait en passant, des portes barricadées avec des rubans « keep away », des décos murales, des muffins oranges avec des chats noirs en plastique plantés dessus, des guirlandes avec toutes les têtes de Monsieur Jack de Burton, et David, l’animateur de Pixar, qui a trimballé toute la journée un squelette gonflable sur ses épaules comme un gamin, qui dodelinait de la tête au rythme de ses pas.

        « Et qu’est-ce que tu fais ce soir ? » (le vendredi) Apparemment, ils vont voir des films d’horreur pour la plupart. Sans rire.  

        – Alors moi je vais voir ‘Scary movie III’.

        – Moi, le nouveau ‘massacre à la tronçonneuse’.

        – Ah ben moi, culture, je vais voir le premier ‘Alien’ qui ressort au cinéma parce que je l’ai jamais vu ailleurs qu’à la télé (j’étais pas né quand il est sorti). Et toi ?’ (‘toi’ étant moi dans le texte cette fois).

        Euh… un film muet japonnais des années trente avec accompagnement au piano. » Même que c’était bien intéressant.

        Ah mais aussi, comme je remonte peu à peu mon PC dont le nouveau disque dur s’appelle Isengard (l’ancien s’appelait Mordor, si un jour je peux le récupérer je me ferai les 2 tours dans ma bécane, eh, c’est mon empire du mal à moi, on s’amuse comme on peut), j’ai eu envie de me revoir le premier « Seigneur des anneaux » et j’ai pleuré à la mort de Boromir, comme la première fois.
        Damned.

        Qu’ai-je encore fait ce weekend ? Ah ben si tiens, j’ai écrit une brève.

                À bientôt,

                        Isabel

février 3, 2007 Posted by | Non classé | Laisser un commentaire

pic

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Date: Mon, 27 Oct 2003 15:52:49
From: Isabel Auphan <
zoopie@blueskystudios.com>
  

        Ce que vous avez failli ne pas voir, vu que mon disque dur ne répond plus (mais j’avais encore une copie au boulot, ah ah.

        Donc, c’était le weekend après que je sois rentrée de France, j’avais encore le décalage horaire dans les dents plus une semaine de boulot et j’étais passablement déphasée.
        Le pilote israélien (qui nous a quittés la semaine dernière, j’ai bien fait de ne pas attendre pour le faire ce tour d’avion, il est reparti sur la côte ouest avec sa copine suisse, à Dreamworks), est tout à gauche.
        Moi la sur la photo je suis pas en grande forme, l’avion m’avait toute barbouillée), derrière c’est Cal, l’un des chefs de Bluesky, qu’on était allé voir sur un autre aéroport, pour qu’il nous montre son gros joujou, un jetfighter militaire d’un surplus de l’armée tchèque je crois, qu’il a acheté à un ex-colonel russe si j’ai bien tout suivi, même qu’il a dû le désarmer lui-même quand il l’a reçu (en pièces détachées). On croit rêver.
        M’enfin, j’ vous jure que c’est vrai !

        Et le couple asiatique, c’est un animateur et sa femme, tous deux canadiens, l’un d’origine chinoise, l’autre malaise, qui ont grandi à Vancouver (et en partie au Pérou pour le gars), qui partaient pour un weekend à Montréal la semaine d’après car on avait le lundi de ferrier, comme je ne faisais rien de spécial ils m’ont proposé de les accompagner, ce que j’ai fait, surtout que je n’y étais jamais allée, à Montréal, et on a passé un super weekend.

        Bises,

                Isabel





 

 

 

septembre 16, 2006 Posted by | Non classé | Laisser un commentaire

qu’est-ce que j’ai raté ?

qu’est-ce que j’ai raté ?

Date: Wed, 24 Sep 2003 19:39:15
From: Isabel Auphan
<zoopie@blueskystudios.com>

        Qu’est-ce que j’ai raté quand j’étais en Bretagne ? La canicule en France, pour commencer.La pluie à New York, beaucoup de pluie (voire l’article du New York Times que je vous traduis plus bas, c’est Suzanne ma proprio qui me l’a envoyé avec des news de New York et un nouveau guide touristique périmé).
        Et puis le jeudi juste avant mon retour, la chaleur à cause d’une gigantesque coupure de courant sur toute la côte est ou presque, qui a duré 24 heures. Vous le saviez déjà ? Vous l’aviez vu aux news ? Sur le net ? Eh, bé quoi ? Moi durant 15 jours les seules fois où on a allumé la télé c’était pour les « zouzous » de la 5 dont ma nièce et mon neveu raffolent, pour mettre des vidéos des 101 Dalmatiens, Totoro ou Winnie l’ourson (devinez pour qui c’était), ou regarder au cinéma de minuit un bon vieux film d’Hollywood en noir et blanc avec des sous-titres.

        Alors non, je ne savais pas. Le dimanche je suis rentrée chez moi et j’ai rien compris. J’ai pas compris pourquoi c’était la panique à l’aéroport, comment mes boudous à l’orange avaient pu se répandre dans mon freezer en traînées gelées, j’ai pas compris pourquoi j’ai pas pu trouver une seul litre de lait frais ni de mangue fraîche nulle part (après 5 épiceries, j’étais plus que perplexe…), et le lendemain, j’ai certes pas compris de quoi on me parlait quand on me disait que je revenais juste à temps pour l’effondrement de l’empire américain (ça, c’était Alex Williams et son flegme britannique en orchestre).
        Apparemment, ça a pas été de la nioniotte. Plus d’électricité pendant 24 heures, ça veut dire des gens coincés dans les ascenseurs, les métros, les trains, et tout ça sans clim (inconcevable ici…). Ça veut dire pas moyen de retirer des sous aux distributeurs, ça veut dire les 17 étages pour arriver à Bluesky à pinces, ça veut dire pas moyen de guider les avions pour qu’ils atterrissent et donc les dériver à Chaloui-Les-Bains sur un aéroport qui marche, lui ! À quelques jours près, j’ai failli me retrouver en Alaska. M’enfin ?
        Mais ça veut dire aussi, bien évidemment, pas de boulot sur nos petites machines d’autistes. Et comme les new-yorkais sont des gens biens, ils ont aussitôt traduit : fêtes sur les toits ! Avec bougies, barbecue, il parait que c’était d’enfer.

        Et j’ai raté ça. Ça, et l’occasion d’aller survoler Manhattan dans un tout petit avion de location en feuilles de cigarettes piloté par un ex-pilote de chasse de l’armée israélien qui s’est depuis reconverti en animateur 3D. Ils sont fous ces Israéliens. On ne rit pas, c’est totalement vrai, même qu’il se prénomme Yair mais ça se prononce un peu comme Yaye, et il a emmené Alex Williams et un autre de mes collègues faire des photos de la ville le vendredi, puisqu’il n’y avait rien d’autre à faire. Le plus étonnant de l’histoire, c’est que Yair n’a eu aucune autorisation à demander pour survoler Manhattan… no comment.
        J’étais très frustrée. Bon. Yair m’a dit que s’il le refaisait, il m’emmènerait. En attendant pour me consoler, ils m’ont emailé les photos. Elles sont splendides, mais je ne vous les montrerai pas car c’est pas moi qui les ai faites et je suis frustrée et que comme disait l’autre, y’ a pas de raison que je sois la seule.

        Mais pour vous consoler, mesdames et messieurs devant vos yeux ébahis je vais vous traduire cet article météo du New York Times que m’a envoyé Suzanne et qui m’a fait mourir de rire :

        Deuxième semaine d’août

        Mercredi : Pluie. Fortes pluies de temps à autre. Suivi par des périodes de précipitation.

        Jeudi : Douches à faire sa lessive tout le jour. Risque de pluie à 800 pour cents.

        Vendredi : Moite.

        Samedi : Pluvieux. Doucheux. Précipitationeux.

        Dimanche : Légère pluie suivie de fortes pluies suivies de hallebardes.

        Lundi : Déraisonnablement pluvieux le matin. Impitoyablement pluvieux l’après-midi. Follement pluvieux le soir.

        Mardi : Douches permanentes interrompues par d’occasionnelles inondations.

        Mercredi : Vous vous souvenez de « Water World ? » La même chose, mais avec plus de pluie.

        Jeudi : Pas de soleil. Oubliez le soleil. Ok ?

        Vendredi : Dégagé juste ce qu’il faut pour que vous puissiez faire des plans pour le weekend. Suivi par d’obscènes quantités de pluies.

        Samedi : Allez, dites, au hasard.

        Dimanche : Pluie incessante, de celle qui vous fout a plat. Le genre de pluie qui rend futile toute velléité de sortir du lit le matin. Le genre de pluie qui vous donne l’impression qu’elle ne s’arrêtera jamais. Et devinez quoi ? Elle ne s’arrêtera jamais. Jamais. Vous comprenez

        Lundi : foutez le camp s’il vous plaît.

        Mardi : Radieux et copieux soleil tout le jour. Attendez – ai-je dit « soleil » ? Je voulais dire, « pluie ». « Très fortes pluies ».

        Si j’ai bien tout suivi, ils ont reçu ici toute la pluie que vous avez cherché là-bas (en France).

septembre 16, 2006 Posted by | Non classé | Laisser un commentaire

fête sur les toits

fête sur les toits
Date: Wed, 10 Sep 2003  

From: zoopie <zoopie@blueskystudios.com>

        Manhattan est une île.

        Sans blague ? Oui bon c’est pas un scoop mais ce que je cherche à dire, c’est que malgré toute l’ingéniosité humaine et l’arrogance américaine combinées, on peut faire tout ce qu’on veut, grapiller les plages jusqu’au dernier centimètre carré, cumuler les droits de l’air pour s’étirer vers leciel et les terroristes, il n’empêche, Manhattan est une île, elle a ses limites, quoiqu’on fasse, quoiqu’on puisse, au bord de cette quintessence de la ville grouillante et trépidante, il y a l’eau
        Paresseuse, indolente, immense. Plus forte que l’homme. Je déplore l’absence de plage, la laideur des rives de Manhattan qui, abruptes, se constituent généralement d’un gros boulevard à 4 voies pour ensuite plonger directement dans une flotte glauque hyper moche (ça pas glop), mais j’adore ce contraste, ce rappel incessant, Manhattan est une pièce d’art conceptuel, une construction philosophique de la place de l’homme dans la nature, de peu importe à quel point on la défigure, comment on s’y prend, et jusqu’où onpousse l’artificiel (Central Park par exemple) et cette terraformation dont parlait Asimov, car Gaïa, c’est plus fort que toi. Même ici. Surtout ici.

        Bla bla bla, des mots tout ça. Ce que veulent les new-yorkais, c’est s’éclater. Et pourquoi pas? Quand on entasse sur une aussi petite surface, autant de gens ensemble qui viennent d’horizons si différents, c’est paspour se regarder en chiens de faïence (oui je sais, beaucoup de Parisiens font ça mais c’est pas parce qu’ils ont tort que tout le monde devrait en faire autant. Non?).
        Non, ici ce serait plutôt, plus on est de fous plus on rit. Et même, glop glop, plus on est fous plus on vit.

        Alors, les toits de New York sont plats. Et quand c’est plat, on peut aller y faire la fête. On monte des poteaux en bois type pergolas – pour supporter des glycines dans Manhattan ??? – mais non, c’est pour y accrocher des guirlandes design lumineuses. On met des barrières hautes en bois pour éviter les accidents (des gus bourrés à 4 heures du mat sur un toit, ça fait parfois de drôles de choses c’est bien connu), et des planchers en lattes de bois sur le béton du sol parce que c’est plus chaleureux et que ça boit la bière qu’on renverse dessus.
        Et les voisins du dessous ? On s’en fout, la terrasse leur appartient et c’est eux qui ont organisé la fête, tiennent le barbecue et renversent la bière sur les lattes en bois.
        Moi, je n’ai aucune raison d’amener de la bière. Alors, j’amène des cookies et des nounours en gélatine. Ca fait rire tout le monde. Mais vers 1 ou 2 heures du mat quand ils se sont tous gavés de hamburgers et hot-dogs faits maison, et qu’ils sont bien gais de la bière qu’ils ont réussi à ne pas renverser sur les lattes en bois, je passe dans les rangs avec mes oreo-cookies et j’ai un succès fou (ouh ouh, ouh).
        Sauf auprès des starlettes super bien foutues comme des mannequins anémiques, qui se gorgent de bière toute la soirée jusqu’à être complètement pétées mais qui refusent systématiquement la moindre sucrerie.
        La diététique américaine, c’est très particulier.
        Bon. Mais comme elles et moi, on n’a sûrement pas grand chose à se dire de toutes façons, je m’en fous. Avec mes cookies, mon super cheval de Troie, je me glisse dans les conversations, je rencontre les gens (et je me régale par la même occasion parce que j’aime bien les cookies et les nounours en gélatine, moi). Et c’est super intéressant.
        Une occasion unique de plonger vraiment dans le melting plot (et il est voulu ce jeu de mots ah mais).

        Un soir dans mon chat-pot, j’ai trouvé un new-yorkais qui a vécu 6 ans à Vancouver et qui connaît certains de mes anciens collègues de Mainframe. Une autre fois, un Grec qui a le mal du… Texas. Un Chinois fan de contre-culture et de design qui m’a invitée a venir voir le feu d’artifice du 4 juillet depuis sa terrasse. Un Japonais qui se met à l’espagnol. 2 Espagnols de Barcelone, dont l’un parle anglais avec un accent espagnol et espagnol avec un accent anglais (sa mère est américaine m’a-t-il expliqué).
        Un Américain qui travaille comme éducateur dans une crèche, et qui rêve d’aller vivre à Taiwan. Une Tawainaise 2 fois plus petite que moi et son fiancé caucasien 2 fois plus grand (que moi).

        La première fête que j’ai faite sur un toit, j’ai rencontré une animatrice de stopmotion (marionnettes animées) qu’est une ancienne collègue de 2 de mes collègues. On s’est parle 2 minutes 30, mais 2 semaines plus tard elle a tanné mes collègues pour que je vienne à sa fête. Je crois que c’est à cause de mon accent français. Tout le monde en raffole (bien sûr je suis vexée comme un rat mort que tout le monde le remarque). Ça me fait toujours très bizarre.
        Après tout, curieusement, en France personne n’a jamais raffolé de mon accent français.
        Donc je me suis retrouvée sur le toit d’Helana, une fille pétillante et fine comme un mannequin anémique bien qu’elle mange autant de cookies qu’elle boit de bière et tient la tequila boum-boum.
        Elle avait mis son petit haut moulant et son petit pantalon collant, exposant à tout le monde ses jolis… bras tout râpés et ses coudes écorchés et son bleu sur la joue juste à côté de ses cheveux blonds laqués impeccables, car plus tôt dans l’après-midi voyez-vous, Helana s’était pété la trombine dans les escaliers en peignant le pan de mur de sa terrasse en blanc pour pouvoir projeter dessus des films d’animation le soir à sa fête.
        Elle avait déniché un rétro-projecteur je ne sais où, avait monté de son living un vieux scope tout pourri et il y avait des câbles partout partout, surtout dans sa cage d’escalier, jusqu’à la prise d’entrée de chez elle, et avait demandé à tous ses potes animateurs de ramener leurs films et leurs bande-démo.
        Et là où je crâne, c’est que le monde de l’animation et des célébrités étant, même ici, bien petit, sur le toit d’Helana ce soir-là, il y avait Bill Plimton qui nous a présenté la bande-annonce de son prochain film (sur le mur tout blanc à peine sec de l’après-midi -> Helana nous a bien répété une centaine de fois de ne pas s’y adosser…), et… Moby, le musicien. Si si.
        Bon d’accord, je ne l’ai pas vu et on ne m’a dit qu’il était là qu’après qu’il fut parti mais ça, vous n’êtes pas sensés le savoir alors je crâne.
        Na.

        Ce que je préfère, c’est quand je ne sais pas comment ma soirée va se finir. Le vendredi soir dans le train, souvent avec des collègues on se dit, « bon allez sushis ? » Alors l’un appelle sa bonne amie sur son portable, un autre vérifie sur son agenda électronique qu’il n’est pas surbooké, le troisième il faut le réveiller.

        Bon mais comme on a 40 minutes de train, on arrive généralement à s’organiser. Un vendredi soir comme ça, on est parti avec 2 collègues (celui au notebook était surbooké) se faire un sushi à Greenwich Village. On y a retrouvé la copine japonaise de l’un d’eux que je commence à bien connaître, et en cours de repas le deuxième a reçu un appel de… Helana, qui nous invitait tous à une fête qu’était pas la sienne. Bendevinez quoi, on a bien rigolé.

        Bon cette fois j’ai mis des photos pour vous montrer. On n’y voit rien, je sais, j’espère que vous apprécierez, car elles sont vraiment comme ça, les fêtes sur les toits.

        Bises et à la prochaine,

                Isabel

septembre 1, 2006 Posted by | Non classé | Laisser un commentaire

« Friends »

« Friends »
Date: Sun, 7 Sep 2003 06
From: zoopie <zoopie@verizon.net>

À la demande générale (bon enfin, quasi-générale), et pour en finir avec les apparts à New York, je réponds à la question : et pourquoi que tu partages pas comme dans « Friends » ? C’est vrai quoi, ça a l’air sympa, cool, et l’appart est génial dans la série non ? Alors quoi ? Hein ? Hein ?

Dites-moi que je rêve. C’est à Jean-de-la-lune que vous demandez ça ? Moi toujours dans les alléluias, qui ne comprends vite que si on m’explique longtemps, mais avec naturel hein, sinon j’ai l’impression être bête… c’est à moi de vous ramener à la réalité ? de vous dire qu’y faut pas croire tout ce que montre la boite à images ? Surtout sur une série télé ?
J’y crois pas.
J’en ai suffisamment vus, des apparts à partager, avec toutes les fêtes où je suis invitée, super les terrasses privatives, mais faut pas en plus demander à l’intérieur d’être spacieux.
Comment dire ? L’appartement de « Friends », c’est un peu comme qui dirait l’appartement-témoin. Il y a ça, et la réalité. Et dans la réalité, on peut diviser la taille des pièces par 2 ou 4. Ça vous laisse autant de pièces, mais beaucoup moins de fun.
Surtout quand il ne fera plus suffisamment beau pour aller sur les terrasses

Alors, c’est un mythe, « Friends » ? Pas du tout, plein de gens à Bluesky partagent des apparts hyper cool (mais petits, donc) avec terrasses aux derniers étages de petits buildings tout bancals dans l’East Village, où c’est qu’ils font les fêtes spychedeliques que l’on sait (et si l’on sait pas, suffira de lire la prochaine brève).
Simplement, là encore, il y a les acteurs-témoins (la trentaine, tous mi-mi, bien propres sur eux), et la réalité. Et la réalité nous dit que les apparts se partagent généralement à 2 ou 3, 4 à la rigueur (je ne connais pas bien la série, et je n’ai jamais compris qui vivait avec qui là-dedans), avec des gens âgés de – et c’est la logique-même – entre 20 et 25 ans. C’est de leur âge, ils s’éclatent comme des petits fous, entassent dans leurs chambres minuscules tout ce qu’on peut imaginer de technologies dernier cri en matière de son et d’image, histoire de pouvoir se retrancher dedans comme dans un blockaus quand ils veulent décompresser, font le ménage une fois tous les 3 mois, la vaisselle vraiment quand y’ a plus une seule « mug » (grosse tasse cylindrique) pour le café au lait, et s’engueulent sur « à qui c’est le tour d’acheter du Pcul merde ! ça urge ! ».
Tout ça pour payer parfois seulement $25 de moins par mois que moi dans mon grand studio. Ah si j’oubliais, ils ont tous des voitures et se conduisent à tour de rôle à Bluesky tous les jours, histoire d’éviter les presque 2 heures de marche/métro/train/marche aller, et itout pareil au retour mais à l’envers. Ce qui en fait 4 au quotidien. On suit là ?

Oui mais moi j’ai 36 ans, je conduis pas, et j’ai horreur d’être à cours de Pcul. Et de plus, dépendre d’un conducteur, c’est débile (dépendre de quelqu’un tout court, c’est débile). À l’aller, ça peut encore aller, mais pour les horaires de retour, si on a pas les mêmes, qui c’est qui devra se les taper, les 2 heures de transport ?
Alors j’ai dit « pas glop », surtout depuis que je sais que le métro ne s’arrête jamais (oh joie, je ne le dirai jamais assez), je vais habiter près de la gare, dans un quartier qui bouge pas beaucoup mais qui est très bien desservi, et d’où je peux aller partout, et surtout faire la fête aussi souvent que je serai invitée. Na. Tiens, ça me rappelle ma tactique parisienne…

De plus, la vraie déco des apparts new-yorkais est souvent beaucoup plus trash et underground que le mobilier bien tout sage de cette bande de golden boys and girls de « Friends », évidemment, et j’aime autant. C’est aussi incongru qu’un appart de beaux-Ar(ts)iens, en un peu plus clean, avec souvent en plus une petite touche de design pas dégueu. C’est à la fois décrépi, nostalgique (années 50/60/70, choisissez votre camps), futuriste, ringard, saugrenu, naïf, kitch, techno, cra-cra, bref, totalement décadent.
Les New-yorkais se tricotent un passé au crochet à dentelle avec tout ce qui leur tombe entre les mains. Même (et peut-être même, surtout) si c’est déglingué.
Et ça donne de ces chandails, je vous dis pas.

Alors me bassinez plus avec « Friends ». S’ils avaient les moyens de se payer un tel appart, ces rigolos-là, ils pourraient chacun se prendre un luxueux ‘une chambre’ super bien placé. Ah mais on n’aurait pas eu de série télé.
Damned.

Bientôt la suite sur les toits,

Isabel

septembre 1, 2006 Posted by | Non classé | Laisser un commentaire

IKEA et moi

IKEA et moi

Date: Fri, 22 Aug 2003 11:48:10

From: <zoopie@blueskystudios.com>


Ça y est, je suis de retour ! Ben, de retour d’où ? De retour de 2 semaines de vacances en Bretagne, si si, durant lesquelles outre me prélasser au frais soleil armoricain (tiens, dans « armoricain » y’ a « ricain »…) et profiter de ma famille, j’ai pris plein de notes pour de futures brèves, à tel point qu’elles ne seront plus si brèves, ce qui ne devrait pas déplaire à certains qui se sont carrément plaints de mon silence email. Ah bon ? Y’en a qui se plaignent quand je me tais ? On croit rêver.

Comme je suis super à la bourre avec elles, et qu’elles auront quand même plus de sens à rester dans un certain ordre chronologique, y’a des chances que je vous raconte ce que j’ai raté ici quand j’étais là-bas disons… dans un mois.

L’ordre du jour datant du mois dernier, quand j’ai emménagé (la dernière semaine de juin, en fait). Et la devise de cet épisode mémorable :

C’est jamais que j’y arrive pas vite, c’est toujours qu’il me faudrait partir avec une longueur d’avance.

Les beaux weekends IKEA : tout le samedi pour visiter, évaluer, choisir, et attraper la dernière navette pour New York à 6 heures du soir.

Tout le dimanche pour faire mes achats, charger les meubles démontés sur le chariot, passer à la caisse, rester coincée 20 minutes avec ma carte bancaire qui marchait pas, organiser ma livraison, découvrir qu’IKEA ne livre que les meubles ici mais ne le crie pas trop fort, et bien sûr j’avais en plus des meubles plein de menus trucs que je ne pouvais pas emporter toute seule et que j’avais prévu de me faire livrer avec le reste, comme j’ai toujours fait jusqu’à maintenant, donc, refaire la queue 1/2 heure plus tard pour rendre et me faire rembourser tout ce que je pouvais pas ramener avec moi, et attraper la dernière navette pour New York à 6 heures du soir.

Le rêve, non ? Mais pourquoi IKEA alors ? Parce que ça reste malgré tout le moyen le plus rapide/économique/rationnel/esthétique de se meubler en provisoire. J’ai testé pour vous.

Je fais mettre le compte téléphone à mon nom. J’achète un téléphone. Quoi de plus bête ? J’en avais besoin au plus vite car j’attendais la livraison d’IKEA et donc je devais être joignable. Je branche mon turlu. Pas de tonalité. Alors là, 3 possibilités : soit c’est le turlu, soit c’est la ligne, soit c’est les 2.

Mais il est 9h00 du soir et mes meubles arrivent le lendemain. Comment je fais pour savoir ? Je retourne à la résidence, j’emprunte le turlu de ma chambre (qui marche), je le rapporte à mon appart, je le branche. Pas de tonalité. Quelle bonne nouvelle, c’est la ligne ! Là seulement je me dis, « oui mais et si mon turlu tout neuf ne marchait pas non plus ? Hé ? » C’est qu’y faudra bien que je le ramène au magasin, alors. Je ramène mes 2 turlus à la résidence. Mon turlu tout neuf marche. Super. Mais je ne suis quand même pas joignable pour demain. Rotudguuuuu.

Et que ceux qui pensaient me dire que j’avais qu’à m’acheter un portable s’en abstiennent. D’abord parce que j’y ai même pas pensé, ben non, ensuite parce que j’en avais un, de portable, mon turlu anglais dans mon fret que j’allais récupérer 3 jours plus tard alors j’allais pas m’en racheter un maintenant !

Donc, tant pis pour le turlu, le lendemain samedi j’ai pris un bouquin et je suis allée m’installer dans l’entrée de l’immeuble pour attendre les déménageurs car voyez-vous, n’ayant pas pu tester ma sonnette jusqu’à maintenant (c’est dur à faire quand on est toute seule), je me disais bien qu’il était tout à fait possible, voire probable, que ladite sonnette soit aussi en panne. Ah ah.

J’ai eu mes meubles, mais du coup j’ai toujours pas testé ma sonnette. Et la compagnie de téléphone ne m’envoie quelqu’un que le samedi d’après pour trouver ce qui marche pas. Donc 3 jours après, rebelotte, je suis dans l’entrée mon bouquin à la main à attendre de pied ferme les déménageurs, de mon fret cette fois. Entre temps j’ai quand même monté mon lit et quelques menues broutilles, histoire de m’avancer et de pouvoir dormir quelque part, car j’ai quitté la résidence de grabataires, ça y est.

J’avais une fourchette de 4 heures, j’ai attendu 3 heures et demi. Mais je n’ai pas perdu mon temps. Il faut dire qu’ils refont l’entrée de mon immeuble depuis des temps immémoriaux (genre, l’hivers dernier). Suzanne, ma propriétaire, m’avait déjà prévenue qu’à New York, ce genre de chose, on sait quand ça commence mais jamais quand et comment ça finit. Et de fait, l’entrée est toujours en travaux à ce jour.

Et ce jour-là, j’ai enfin compris pourquoi. En 3 heures et demi de temps, j’ai vu le gars se ramener avec son apprenti, jauger, juger, discutailler ferme pendant plus d’une heure avec une nana qu’avait des plans dans les mains et des talons hauts sous les pieds, se désaltérer, presque se mettre au turbin, retourner protester auprès de la nana aux plans sur talons hauts, mettre son apprenti au travail, se désaltérer encore (ça donne soif tout ça évidemment), rejauger, rejuger, rediscutailler… en 3 heures de temps, ils ont fixé une plaque au mur. C’est sûr qu’à ce rythme corse, quand je quitterai New York ils y seront encore. C’était un très bon remake américain d’un sketche de Jacques Tati. Genre, le balayeur des rues. Et en plus, dans l’encadrement de l’entrée, on s’y serait cru : entrée de champ, sortie de champ, les passants dans le fond, pour un peu depuis mon siège bien en face j’avais plus qu’à dire « moteur ! »

Donc ça y est, j’ai mes meubles, mon fret, mon turlu portable qui ne marchera pas ici car il est vérouillé sur la compagnie anglaise (snort), le gars du téléphone est passé, a fait marcher ma ligne, youpi. Sauf que je découvre alors, en tentant de configurer le répondeur qu’on m’a assuré que ledit turlu avait, qu’il n’y a pas de répondeur sur ce modèle. Pas glop. De plus, ce weekend-là j’ai 3 amis du Canada qui viennent camper dans mon fourbi, j’ai juste le temps de déballer mon sofa convertible.

J’ai dû aller rendre le téléphone la semaine d’après et m’en acheter un autre. Mais maintenant ah ah, victoire, j’ai un turlu, avec répondeur, et même qu’ils marchent. C’est booo la technologie !


À présent, l’ADSL. Même compagnie de téléphone, autres réjouissances. On m’avait tellement dit que tous les PC avaient un interrupteur à l’arrière pour passer du 220V au 110, Eh. Même pas peur. Par contre tout d’un coup, je réalise que je n’ai pas vérifié pour l’écran. Sueurs froides. Non non, tout va bien, j’ai même pas d’interrupteur à manier, toto reconnaît le voltage et se débrouille tout seul. Youpi. Le PC par contre, qui s’appelle Mordor, a justement décidé de m’emmmmmmmmmmm… en étant le seul ordinateur de l’ouest qu’a aucun interrupteur à l’arrière. Ni à l’avant, ni dedans, ni rien. Zip. OOOuuuuuuuuiiiiiiinnnnnnnnn!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Alors là, très drôle. J’ai le choix entre acheter un convertisseur de courant 500 Watts ($150, snort à la fin !), ou changer le boitier d’alimentation, ce qui veut dire ouvrir la bébête et trifouiller les connexions. Très risqué ça. Mais bon, sur les bons conseils de Redge, qui m’affirme que c’est pas plus compliqué que de changer une ampoule, je me lance… Pas plus compliqué qu’une ampoule, certes, que tu changerais avec des moufles trop petites ! Un des câbles d’alimentation internes, j’ai bataillé 20 minutes pour le rebrancher. Et j’en avais un rien besoin, je crois que c’était la carte-mère.

Je remets tout en place, une petite prière à la poussière, je branche, ça marche. Aaaahhhhhhh. Bien sûr, je trépigne sur place emportée par un élan de triomphe sans précédant et de courte durée, bientôt freiné tout net par… l’ADSL qui marche pas. Sans blague ? J’ai mon petit boîtier, j’ai tout branché comme y fallait, rien. Ce soir-là j’ai passé 2 heures au turlu à la hotline pour configurer tout le bazar, et ce fut drôle, vu que la nana me faisait aller chercher dans windows des programmes et des options en anglais, et que mon windows, lui, est en français. Et pourquoi que j’ai pas remis mon windows en anglais, crème de mouche ? Parce que je sais pas le faire, tiens !

Une petite dernière ? L’électricité. Si l’on ne m’a pas demandé de payer une quotion pour ouvrir ma ligne de téléphone, c’est parce que Suzanne connaît quelqu’un dans la boite (du piston quoi). Mais comme elle ne connaît personne à l’électricité, et que je n’ai pas de carte de crédit, les gens de l’électricité m’ont fait les pires difficultés non pas pour ouvrir un compte, qui existe déjà au nom de Suzanne, mais pour le mettre à mon nom. Il leur a fallu mon numéro de sécu, mon bail avec l’immeuble et malgré tout ça ils voulaient que je paie une quotion.

Quoi ? Une quotion pour être cliente ? Non mais ça va pas non ??? Je me suis énervée tant et si bien au téléphone (à Bluesky, devant tout le monde et en anglais, ça devait payer), prétendant, en bonne Française resquilleuse que je suis, que c’était illégal, qu’ils n’avaient pas le droit de me demander ça (j’en savais foutrement rien, j’ai appris depuis qu’en fait, ils l’ont, le droit, heureusement pour moi la préposée n’en savait foutrement rien non plus), qu’ils ont fini par abandonner la quotion. Ah quand même !

Première facture : tiens, la dernière semaine de mai et tout le mois de juin. Mais j’ai emménagé le 23 juin ! C’est parce que la date de mon bail avec l’immeuble correspond avec la date de ma demande pour être locataire, et pas ma date d’emménagement. Soupirs. Et tu peux leur expliquer ça au turlu tant que tu veux, ils veulent rien savoir : le bail dit « 23 mai ».

Heureusement pour moi, j’ai aussi un bail avec Suzanne qui mentionne la date effective de mon emménagement. Que j’ai du refaxer.

Et les shadocks pompaient, pompaient…

En comparaison de tout ça, qu’est-ce-que ma télé toute neuve qui arbore de superbes lignes noires, mon DVD multi-zones qui marche pas sur une télé NTSC, et mon scope qui, lui, marche sur une télé NTSC mais uniquement avec des cassettes NTSC ?

De la nioniotte, j’ vous dis.

Parce que ma sonnette, elle, elle a marché du premier coup. Alors hein, eh, oh, faudrait pas croire que je râle ! en plus.


À bientôt,

Isabel

août 3, 2006 Posted by | Non classé | Laisser un commentaire

Tout en vrac

Tout en vrac

Date: Fri, 27 Jun 2003 18:20:25
From: Isabel Auphan <zoopie@blueskystudios.com>

La rumeur de la ville : c’est la première chose que j’ai remarquée à New York. Une sorte de soufflerie qui ne s’arrête jamais, même dans Central Park, même la nuit. Dehors ou dedans, on l’entend constamment.

J’aimerais vraiment arriver au bon moment sur ces parkings à plate-formes mobiles étagées sur des colonnes verticales, installés généralement dans des terrains assez vagues délimités par 2 vieux immeubles en briques.
Le bon moment, ce serait quand la voiture garée sur la plate-forme du dessus doit sortir et qu’il y en a une en dessous : comment font-ils pour descendre la plate-forme du dessus sans écraser ce qui se trouve en dessous ?

White Plains ou la tentation de la mort. Je suis trop jeune pour mourir !!! Même comme ça, momifiée par les bienfaits du capitalisme occidental !
Les boutiques de perruques comme à White Plains, y’ en a aussi plein à New York. J’en ai même vues qui annonçaient fièrement sur affiche « perruques confectionnées avec de vrais cheveux ».
– Mais c’est dégueulasse! » me direz-vous, ben oui moi aussi je pense pareil puis ça me fait un peu peur de tenter d’imaginer d’où proviennent ces vrais cheveux.
Et aussi, je me demande : mais qu’est-ce-qu’ils ont tous avec les perruques ici ? On perd ses cheveux dans le comté de New York ?

Configurations d’appartements : le bon côté quand on visite une trentaine d’apparts dans un peu tous les coins de Manhattan, c’est l’intérêt sociologique de la chose. On voit les quartiers, le dessous des cartes, le pourquoi du comment vivent les gens.
Et aussitôt, 2 conclusions s’imposent : d’abord, le minimum de confort va demander un maximum d’effort financier, surtout si l’on veut vivre seul, et il y a quelques pièges à éviter, comme les gros tuyaux de chauffage collectifs (ceux qui chantent même sans plombier qui cognerait dessus) traversant verticalement l’endroit où l’on dort dans les vieux immeubles aux escaliers de fer. Ou encore les premiers étages aux vitres non grillagées de ces immeubles où il est si facile de tirer l’échelle d’en bas et de grimper et d’entrer chez toi en cassant un carreau (appelez-moi « parano », mais la porte de mon appart à Paris était la seule pas blindée, et ce fut la seule à être attaquée au pied de biche à 11 heures du matin, dans un quartier tout ce qu’il y a de plus sûr, alors je me dis qu’étant nouvelle dans le coin, je vais peut-être pas tenter le diable qui se fout déjà suffisamment de ma gueule comme ça je trouve).
Deuxième conclusion : soit les proprios à New York sont des gros pervers qui prennent un plaisir tout à fait vicieux à configurer leurs appartements comme des nazes rien que pour la joie de gâcher la vie de leurs locataires, soit ils sont complètement idiot-bêtes ici.
– Pour foutre un bloc salle d’eau au beau milieu d’une cuisine immense qui dessert d’un côté comme de l’autre, 2 pièces à vivre tellement minuscules qu’on se demande bien où vivre, justement !
– Pour installer un coin-cuisine tellement grand dans la pièce unique, qu’on peut tout juste caser un lit dans l’espace restant.
– Pour coller la douche dans la cuisine entre la gazinière et le frigo, ou créer un espace en mezzanine à peine suffisamment haut pour y glisser un matelas par terre et qu’on s’y faufile à 4 pattes, le tout après avoir grimpé une échelle presque verticale (t’as plutôt intérêt à prendre tes précautions avant de monter, tiens).
– Foutre la chambre dans la seule pièce avec fenêtre (tout le monde raffole des salons aveugles, c’est bien connu).
– Laisser le mur de pierre apparente plein de terre ou de suie à l’intérieur de la penderie (c’est bientôt la mode des tâches noirâtres sur les vêtements, soyez tendance).
– Monter une cuisine toute équipée dans une pièce séparée (glop glop), et mettre un frigo bruyant (avec dégivrage automatique, voyez-vous ça !) dans la seule pièce à vivre (non mais ça pas va glop non !), etc…
À croire que les Européens sont les seuls à avoir compris que même si l’on adore cuisiner et se prélasser dans sa baignoire, on ne vit ni dans sa cuisine ni dans sa salle de bain. Et du coup bien sûr, c’est dur de trouver même un simple studio configuré normalement, avec le maximum d’espace et de lumière dans le lieu où l’on va se détendre quand on rentre chez soi, et socialiser de temps à autre avec des invités.

Le droit de l’air. C’est un agent immobilier qui m’a expliqué ça : les promoteurs n’ont pas le droit de construire au delà d’une certaine hauteur à New York. Non sans blague ! Ben, si.
Y’ a une astuce, bien sûr. Et l’astuce, c’est que quand le building d’à côté n’a pas utilisé toute la hauteur à laquelle il avait droit, le promoteur est autorisé à ajouter ce manque à gagner spatial à son immeuble à lui. Ça s’appelle le droit de l’air, et c’est cumulatif. Plus il y a de buildings bas alentour, plus le promoteur peut cumuler de hauteur à occuper pour son propre immeuble. La résultante, c’est que les buildings les plus hauts sont souvent entourés de vieilles constructions très très basses pour New York. Il parait qu’un promoteur célèbre du coin a fait sa fortune sur le droit de l’air.
Joli nom pour du vide, non ?
Et comme quoi ici même avec du vent, on fait de l’argent.

À bientôt,

Isabel

juillet 30, 2006 Posted by | Non classé | Laisser un commentaire

Qu’est-ce-qui est génial ?

Qu’est-ce-qui est génial ?
Date: Tue, 24 Jun 2003 17:38:22
From: Isabel Auphan <zoopie@blueskystudios.com>

C’est les métros de New-York ne s’arrêtent jamais jamais. On peut sortir toute la nuit et se rentrer dès qu’on en a marre. Et ça, pour l’animation dans les rues d’une grande ville, oui c’est génial.
Et Paris alors qu’est-ce qu’ils attendent ?

Isabel

juillet 30, 2006 Posted by | Non classé | Laisser un commentaire

De la bouffe et des fleurs

De la bouffe et des fleurs
Date: Tue, 24 Jun 2003 17:35:43
From: Isabel Auphan <zoopie@blueskystudios.com>

Mais surtout de la bouffe.

S’il y a bien une chose dont on ne peut pas mourir ici (pour peu qu’on ait du brousouff bien entendu), c’est de faim et de soif. J’ai jamais vu autant de magasins de bouffe, epiceries, maraichers, « à emporter » de tous poils (falafels, pizzas, croissants, sushis, chinois, indiens, fast-foods, et d’autres beaucoup moins identifiables…). Sans parler des restaurants.
Et aussi des fleurs plein partout sur la rue, souvent même dans les petites épiceries.

Très peu de vrais rayons boucherie ou poissonnerie (personne ne cuisine aux USA ce me semble).

J’ai acheté de la vieille mimolette a Grand Central, goûté un milkshake au thé vert dans l’East Village, compose ma salade de fruits frais a Midtown et teste un « samosa » ibérique dans le Spanish Harlem.

Prix (provisoire) du symbole le plus saisissant du melting pot culinaire : un tiramisu au thé vert. Giusi va grimper aux rideaux, je doute que ça ait quoi que ce soit d’un tiramisu mais c’est pas mauvais du tout.

Certes, on ne trouve pas de yaourt digne de ce nom (comme pour les cinémas indépendants : c’est une gargote ici). Mais ça me manquera moins qu’a Vancouver, vu le choix de milkshakes du coin : thé vert ou noir, mangue, fruit de la passion, citron, cookies, brownies, avec ou sans tapioca, ça en fait des bébés roses, verts, bleus, jaunes, violets a découvrir.
Sans compter l’autre spécialité du coin (du moins quand il fera chaud, un jour ?) : les frozen yogourts (un truc a mi-chemin entre la glace a la crème et le yaourt). Très riche, très sucré, et tellement chimique que ça me rappelle les bombecs qu’on achetait en cachette à la boulangère avec l’argent du pain.
Si on ajoute a ça des portions dans les restos qui sont le double d’en France, faut pas s’étonner de certains tours de taille locaux. Moi c’est bien simple, je ne prends plus que des entrées, sans ça j’en laisse la moitie. Et les doggy bags je m’y habitue pas.
Et pourtant, les New-Yorkais ne sont pas gros en général. Pourquoi ? Ben parce qu’il y a autant de fitness centres que de magasins de bouffe, et parce que les New Yorkais joggent et marchent beaucoup beaucoup beaucoup.
Et moi, je grossis? pas pour le moment, et c’est pas parce que je vais au fitness centre ah mais! je ne jogge pas non plus (berk) mais je marche marche marche… déjà 40 minutes au pas de course tous les jours entre la gare et BS et BS et la gare, et les weekends, meme sous les sauts d’eau qu’on se prend en ce moment (pas glop), je marche à Manhattan, à Brooklyn, à Harlem, quand il fera meilleur j’irai marcher avec des blueskyiens à Coney Island et sûrement dans plein d’ailleurs.

Isabel

juillet 29, 2006 Posted by | Non classé | Laisser un commentaire